fuis moi j'te suis ♕ soren

Habillée d'un un look casual street, Mia fait le deuil de sa richesse avec ses habits sombres. Elle revient d'un rendez-vous qui vient de la foutre sous terre, un mec vient de racheter sa plus belle bagnole. Sa Ferrari rouge bien vernie bien polie bien entretenue bien parfaite bien aimée. Princesse ne s'en remet pas, elle a envie de shooter dans toutes les canettes qui traînent par terre et de les envoyer valser sur toutes les voitures qui passent à côté. Elle réalise qu'elle va devoir se déplacer dans les transports communs à présent, et c'est inhumain à ses yeux. Elle va devoir se mélanger aux autres alors qu'elle sait pertinemment qu'elle est au-dessus. Elle va devoir supporter les odeurs repoussantes de transpiration dans le métro et les regards malsains que les streeters lui lanceront en la reluquant de haut en bas. C'est pas une princesse des bas-fonds, Mia. Et pourtant, elle va le devenir à contre-cœur. Puisqu'une princesse sans couronne et sans royaume, n'en est finalement plus une.

Elle n'a pas envie de rentrer, elle retarde au plus le moment où elle va devoir conformément attendre son tram et se mêler aux personnes de toutes classes sociales différentes. En parlant de bas étages, elle rêve ou c'est bien Soren qu'elle aperçoit de loin, les mains dans les poches et le regard rivé sur le sol ? Ni une, ni deux, Mia accélère le pas pour le rejoindre. Une fois qu'elle est plus ou moins à sa hauteur, elle l'appelle pour qu'il se retourne.  "Hé, beau gosse !" Quand il se retourne, elle le reconnaît. Il n'a pas changé, même après des années. "J'croyais que t'étais faire parti ta vie au soleil et que tu allais m'envoyer un billet d'avion par la poste pour m'inviter à te rejoindre !" commence-t-elle, un sourire en coin sur les lèvres. Finalement, elle le regarde de haut en bas, et dessine une moue sur son visage enfantin. "J'suis déçue." conclut-t-elle en plongeant son regard dans celui de Soren. Elle se demande bien ce qu'il fait ici, après tant de temps. Elle s'est toujours intéressée à lui, le grand-frère inaccessible de son amie d'enfance.  

ça te rend tout confus d'être à la maison. t'as le sentiment d'être de trop, d'être celui dont plus personne ne veut. en même temps tu l'as bien cherché à disparaitre comme ça. quelle idée à la con. ce qui devait être un petit voyage de quelques mois s'est transformé en un escapade de presque cinq ans à travers les usa. tu t'es laisser entrainer dans les endroits les plus sombres du pays et forcément t'as pas fréquenter les meilleures personnes qui existent. ta soeur te déteste d'être parti. t'as pas encore croisé ton frère mais t'es certain que lui aussi va se montrer aussi froid qu'un iceberg. heureusement t'as encore quelques connaissances qui sourient en te croisant dans la rue. les quais du tram sont bondés, t'as l'impression d'étouffer. alors tu te diriges vers les escaliers qui montent à la sortie. il te faut de l'air, tu n'as jamais aimé les espaces confinés. la sortie n'est qu'à quelques mètres à peine mais voilà qu'une voix surgit de nul part. alors tu te retournes et devant toi se plante mia, une des copines de jezabel. la dernière fois que tu l'a vu elle n'était qu'une gamine. gosse de riche pourrie gâtée, c'est une princesse qui n'a certainement pas sa place dans cet endroit où s'entasse les gens du bas monde. salut mia. un sourire se dessine sur tes lèvres tandis que la gamine t'observe de haut en bas. pourquoi t'es ici, ton chauffeur a démissionné ? t'es curieux de savoir ce qu'elle fait ici. c'est carrément pas dans ses habitudes de prendre le tram. elle aurait trop peur de croiser le regard d'un clochard du coin ou bien de se faire voler son sac qui vaut plus cher que la maison où t'as grandis.

Soren, elle aurait pu le reconnaître même après 20 ans, Mia. Elle n'a pas à ré-apprendre chacun des traits de son visage, il n'a pas changé. Il a toujours ses cheveux en bataille et mal brossé qui lui donne un air négligé mais absolument charismatique. Il a toujours ce sourire blanc qui éclate sur sa mâchoire carrée. Puis, il a toujours ses yeux clairs qui attirent et cet aspect physique innocent. Mia, elle aime bien le regarder. Elle s'amuse à essayer de le déstabiliser, avec ses longs regards et ses sourires en coin. Un jeu d'enfant. Puis, ça lui fait du bien de le revoir. Surtout après le drame qu'elle vient de subir. Soren semble d'ailleurs deviner que quelque chose cloche, puisque Mia ne se serait jamais trouvé à cet endroit en ce moment précis si tout allait bien. La brune efface son sourire directement, haussant les sourcils et trouvant un mensonge à balancer aussi vite que possible. "Tu connais les fonctionnaires... toujours en retard !" ment-elle en soufflant, d'un air supérieur. Comme si elle allait dire qu'elle était ruinée. Comme si ! La belle ne se laisse pas détruire, elle rebondit immédiatement en retournant la question au jeune homme histoire de passer à autre chose. "Et toi ? Tu t'es dis, qu'après cinq ans, il était temps pour toi de revenir aux sources ? J'te manquais trop, c'est ça ?" demande-t-elle toujours avec son éternel sourire en coin. Non mais sérieusement, qu'est-ce-qu'il fout là ?